Grand soleil sur les Hautes Alpes. Les températures froides de la nuit conservent une neige de bonne qualité qui se prête encore bien au ski de fond. Boucle dite des ‘Têtes’ à la Pousterle (secteur de Puy Saint Vincent), tour des pistes balisées de Ceillac (Queyras), plateau des Fonts (au départ de Cervières)… Un vrai plaisir !
En cette fin de saison, bénéficiant d’une altitude plus élevée que les autres sites (2360m), le col de l’Izoard reste le must. Un cheminement dans la forêt, puis à travers de vastes champs de neige. Le versant sud est un peu plus court que le versant nord (respectivement 7 km contre 8km, et 580m contre 620m de dénivelée). Ce dernier s’atteint depuis le Laus, hameau situé à un quart d’heure de Briançon qui offre de multiples pistes de substitution pour ceux qui ne se ‘sentent’ pas monter vers le col. Le versant sud, depuis le village de Brunissard, emprunte la route parcourue par les coureurs du Tour de France. La trace s’arrête parfois à la Casse Déserte et il faut alors continuer sur 3km, en neige fraîche quand la trace n’est pas faite. Les amateurs remarqueront les stèles à la mémoire de Fausto Coppi et Louison Bobet et ne reconnaîtront probablement pas le sommet du col, entièrement sous la neige. Il est marqué un obélisque en pierre, caché en juillet par la foule des spectateurs, et par deux poteaux nus, qui pour le Tour portent la banderole du prix du meilleur grimpeur. Grimpeur, il faut l’être un peu pour avaler ces pentes en skating (pas des patineurs), si possible sans s’arrêter… Equilibre délicat entre la tentation de pousser fort sur les bâtons et la nécessité de gérer la montée en régime du muscle cardiaque et l’effort musculaire sur la durée, pour ne pas être asphyxiés après quelques dizaines de mètres !
Contrairement au Tour de France, personne en vous encouragera dans les lacets et ne vous applaudira à la fin. Vous pourrez par contre en profiter pour faire une excellente pause déjeuner au refuge Napoléon, à quelques minutes du col, dont le cuisinier vous régalera avec notamment :
- Sa tartiflette qui mijote plus d’une heure au four et dont les ingrédients sont littéralement confits – à consommer (presque) sans modération mais à réserver à l’avance ;
- Ses bruschetta, confit de canard et hampe poêlée ;
- Ses pâtisseries maison, dont ces derniers jours : tartes aux myrtilles ou framboises ou fruits des bois, moelleux au chocolat, crumble pomme-myrtilles avec glace vanille, gâteau au citron avec graines de pavot et oranges au sirop de cannelle, clafoutis aux cerises griottes avec glace pistache… Pour les plus raisonnables ou ceux qui ont abusé de la tartiflette, un fromage blanc nature ou agrémenté de fruits ou de miel / noix. C’est valable pour les intolérants au gluten, qui peuvent aussi commander un dessert ‘spécial’ : le dernier en date proposait une boule de glace vanille agrémentée de myrtilles et d’oranges à la cannelle. Certains gourmands, skieurs ou promeneurs, disent ne monter que pour la carte des desserts… On les croit !
Alors, versant sud ou versant nord ? Les deux ! La traversée, si vous trouvez un voisin pour échanger les clés de voiture ! En fin de saison, la qualité de la neige est quand même meilleure dans les lacets du versant nord.
Frison s’est régalé, au pratique comme au figuré. Avalant les mètres de dénivelée, glissant sur un ski puis sur l’autre, bronzant presque (sous sa fourrure !) sous les chauds rayons du soleil… Sympathisant avec la jeune femme qui contrôle les pistes, habillée en geisha pour le Mardi gras et qui offrait leur forfait aux candidats skieurs également déguisés pour la journée (passez le message pour l’an prochain !). De quoi faire le plein de soleil avant le prochain départ vers le grand froid du Groenland. A bientôt pour les impressions et les photos !
Préparation : fartage des skis
Montée par le versant Casse Déserte
Sommet du col
Descente versant nord (le Laus)
Au refuge Napoléon, visez les places sur la terrasse abritée du vent !
Poursuite de la descente
Bon d’accord, il va falloir revoir la taille des bâtons pour Frison
je vois que tu as un nouveau compagnon de bordées…..
bonne continuation a vous deux
bises
bertrand
accessible en voiture ou à vélo l’été; l’hiver: à pied ou en raquettes, redescente possible en luge
Le refuge Napoleon, on peut y aller autrement qu’en ski de fond ? L’été peut-être ? Bisous à +
Je vois que même dans les Alpes, tu adhères complètement au conseil de Edith dans sa réflexion sur son aventure « carpe diem » ; c’est génial !
A bientôt bises de toute la famille.
Le message a été passé… merci!
Il faut aussi savoir regarder au pas de sa porte!
Salut Frison !
Alors on abandonne l’exotisme pour quelques jours ?
Transmets mes grosses bises à Marion.
Il skie au poil! encore un peu de chasse-neige dans les tournants à la descente, mais bon… sans avoir jamais pris de leçon, c’est honorable! Et tout le monde ne peut pas avoir le talent de nos
skieurs nordiques français qui accumulent les médailles olympiques et en championnats du monde…
Est-ce que Grison ski bien?
Les paysages français sont très beaux!