Météo chagrine et montagne en berne, place à la cueillette et aux confitures!
Jour après jour entre la mi et la fin juillet, la météo annonce pluie et orages. A Chamonix, la montagne se charge de neige jusqu’à 2000 mètres. Les trop rares éclaircies des derniers jours de juillet empêchent l’isotherme de monter et les faces nord ne purgent pas. Certains essaient de s’aventurer, décidément impatients après cette attente et cette inactivité forcée ; ils renoncent à la rimaye, noyés dans une neige trop profonde, sous la menace d’avalanches. Quand la montagne ne veut pas…
Frison positive quand même : tant que la météo est défavorable, il récupére de la fatigue accumulée des derniers mois. La fraîcheur marquée lui permet de garder son bonnet et son écharpe. De plus, la pluie semble très bien convenir à la nature qui cette année, ayant vécu l’été au mois de mai, fait preuve d’une exceptionnelle prodigalité quant aux fruits sauvages. Fraises des bois en pagaille, myrtilles à foison et d’une saveur encore plus prononcée que d’habitude, framboises qui colonisent jusqu’aux pierriers au pied de l’école d’escalade… C’est la fête de la cueillette ! Trois à six heures à chaque session : attention aux serpents, aux orties et aux ronces. L’exercice n’arrange pas le dos qui se souvient encore du McKinley, mais la récompense est tellement belle… ou bonne ?
Ça, c’est le dessert de ce soir…
Les myrtilles sont triées à la main pour être débarrassées de leurs feuilles ; elles sont ensuite mixées avec du sucre avant de passer à la sorbetière ou cuire pour finir dans un pot de confiture.
Frison apprécie les myrtilles...
Les framboises ? La tradition familiale utilise un « passe-vite », sorte de moulin à légumes avec une grille très fine qui permet, après un énergique « moulinage », d’obtenir un jus (quasiment) sans grains. Les grains sont pressés dans un bas nylon pour récupérer un peu de jus supplémentaire (rien ne se perd!). Ensuite, ce jus est sucré puis passé à la sorbetière. Ou bien il peut être porté à ébullition lors d’une cuisson pendant laquelle la framboise libère un arôme incomparable qui se répand dans toute la maison. Il faut ensuite enlever « l’écume » à la surface de la confiture, sorte de mousse rose au parfum puissant qui peut agrémenter les tartines du petit déjeuner le lendemain. Il ne reste plus qu’à remplir les pots de confiture !
Suivez Frison, il connaît les bons coins
Passez-y avant lui, parce qu’après, il ne reste plus grand chose… (environ 3,5kg de fruits dans ce seau; il en a ramené deux lors de cette session…!)
Et ne lui piquez pas l’écume… attention au coup de patte!
De retour de vacances, déguster une cuillère de confiture de myrtilles ou de framboises permet de s’évader de la grisaille parisienne ou de la nuit d’un jour d’hiver, de goûter à nouveau une saveur d’été et de soleil. Si vous estimez que cela est un trop grand péché de gourmandise, pensez à la bonne action que vous faites en soulageant les branches des arbres, trop lourdement chargées de fruits. Songez que la myrtille est source de vitamine A (utile pour les yeux) et riche en antioxydants, tout comme la framboise.
Quelques images des Hautes Alpes. D’autres images sont disponibles dans l’album « Oisans ».
La face nord de la Meije en fin de journée, avec un « Z » semble-t-il en neige fin août, incroyable!
Lever de soleil sur le Pelvoux, depuis la terrasse de l’appartement
Frison au lac Palluel (2470m), dans la vallée de Dormillouse
Entre les lacs Palluel et Faravel, un passage où d’innombrables cairns ont été élevés. Façon col népalais : un cairn pour un moment de bonheur.
Les marmottes de Palluel et Faravel, un spectacle rafraîchissant !
Bon, c’est vrai que c’est la tuile, mais ça prouve que tu n’es pas simplement un morceau de l’équipement.
Dis-toi que le temps n’est pas terrible. Et puis le Népal sera plus joli encore.
Surveille Frison qu’il n’en profite pas…
La météo, la crurite, ça vous tombe dessus sans prévenir. On connait!
Mais finalement tout finira par s’arranger.
On trouve son bonheur dans les fruits de la forêt, dans les bandes de brouillard devant les montagnes, dans l’amitié, et tout va bien mieux.
On se croisera peut être à Kathmandu début octobre.
En attendant, bises à Frison!
Bonjour Marion
Nous croisons aussi les doigts pour toi. Nous espérons vraiment que tu pourras partir pour le Népal (suivez mon regard).
Les confitures ont été une préoccupation depuis août (cornouilles, sureau, mûres) et ce soir ce sont les quetsches qui passent à la casserole, puis aux pots.
Nous sommes en région parisienne jusqu’au 22-23/09. Tu peux faire signe. Surtout s’il te reste des fraises !
Amitiés de nous deux,
Juliana et Jean-Paul