38.000km2, soit 60% de la superficie de l’archipel du Svalbard, sont couverts de calotte glaciaire ou de glaciers, ces longs fleuves de glace qui coulent lentement vers la mer, mus par la gravité et l’accumulation des précipitations en amont.
Glacier en baie de la Croix, Spitzberg
Des rivières souterraines creusent des galeries jusqu’à la mer. Le front glaciaire avance petit à petit et casse lorsqu’il ne repose plus sur la terre. Des craquements se font régulièrement entendre ici et là, signe de la vie du glacier et du mouvement constant, même si imperceptible à l’œil nu. Ils suscitent la curiosité puis l’attente des touristes qui guettent le détachement de blocs de glace qui tombent dans la mer avec fracas.
Effondrement d’une petite partie du front du glacier Sawyer, Tracy Arm fjord, Alaska
En Alaska, les glaciers sont actifs et vêlent fréquemment. Au Spitzberg, la réglementation impose de ne pas s’approcher à plus de 200 mètres. En tombant dans l’eau, la glace peut provoquer une grosse vague.
Plus rarement, les morceaux de glace peuvent se fracasser les uns contre les autres, éclater à l’impact et générer des projectiles alors lancés à pleine vitesse, tels une balle qui vient d’être tapée par un golfeur. Attention donc à rester à une distance respectueuse. Grâce aux puissants zooms des appareils photographiques modernes, votre cliché n’en sera pas moins beau et vous gagnerez en sécurité !
Chute de sérac (Esmark Glacier, Spitzberg): vu de quasi-face (ci-dessus) et de profil (ci-dessous)
(Crédit photos de profil: Delphine Senicourt)
La même en vidéo (crédit vidéo: Rémy Senicourt)
Sachons nous rappeler que la nature est toute puissante.
On est tout petits…. (Lamplugh Glacier, Glacier Bay, Alaska)