La raison d’être d’un voyage au Spitzberg au printemps, c’est l’espoir de rencontrer l’ours polaire dans son milieu naturel: la banquise. La fenêtre n’est pas évidente à saisir. Faute de disposer d’un bateau brise-glaces, il faut attendre que la glace de l’hiver ait fondu et quitté les îles du nord de l’archipel, lieu privilégié pour observer les ours, et que le vent du nord ne ramène pas de glace pour vous en défendre l’accès. L’idée est en effet de pouvoir gagner le fond des fjords, encore gelé, pour tenter de trouver un phoque et, partant de là, les traces d’un ours voire l’ours lui-mêle! Pour cela, il faut enfin passer quelques journées derrière les jumelles, se frotter les yeux régulièrement et ne pas se décourager en constatant combien le Spitzberg est riche en gros cailloux blancs…
Moyennant une grande persévérance et une bonne dose de chance, on peut passer quelques moments inoubliables en présence de cet animal fabuleux.
En ce début juin, le paysage est encore recouvert de neige et l’ours arpente les îlots et les côtes, voyageant de fjord en fjord dans l’espoir de trouver pitance.
Bel ours, il faut dire. Admirez les longs poils du mâle et la largeur du pied, qui agit comme une raquette dans la neige et assure une meilleure répartition du poids de l’animal sur la glace fragile
Disparaître de la vue de nos zodiacs intrusifs vaut-il la peine de se mouiller?
On dirait! Juste le temps de tremper la patte et goûter la température (fraîche!) de l’eau….
…. et voici notre ours à l’eau. Délicatement, sans remous: l’habitude de la chasse aux phoques où il est primordial de ne pas se faire remarquer.
Finalement il ressort et s’ébroue….
… avant de s’en aller renifler d’éventuelles odeurs de phoque près du glacier….
Il a couru et attrapé un oiseau, qui peut lui servir de mise en bouche….
… une mise en bouche visiblement délectable…
… au prix d’efforts dont il faut récupérer…
… avant de continuer sa route…
… Tiens, je crois sentir quelque chose à l’horizon?!
La quête de l’ours le mène pied d’un glacier au fond du fjord…
Il n’hésite pas à plonger, ici dans un des trous que les phoques entretiennent et visitent régulièrement pour respirer.
La chasse n’est pas souvent fructueuse et l’ours repart
Sa vie semble être une quête éternelle.
Ce jour-là, il avait décidé de s’accorder un instant de détente… Dommage pour les photos que la météo n’ait pas été à la hauteur du spectacle.
Et un, je me roule sur le dos…
… Et deux, j’étire pattes avant et pattes arrière…
… Et trois, je fais travailler les fessiers…
… et quatre, je m’étire les dorsaux!
Il faudra y retourner pour espérer refaire les photos sous le soleil et peut-être voir des jeunes. Tout de même, merci à ces acteurs de nous avoir offert un si beau spectacle!
merci Agathe
ne vous privez pas!
merci pour ce voyage
je suis émue et touchée par tant de beauté
je vais regarder les autres pour voyager encore et encore