Un guide népalais a survolé la vallée en hélicoptère et raconte à une radio française : « Quand j’ai vu le village de Langtang, il n’existait plus. C’est devenu une plage de sable, il n’y avait pas une seule trace de maison. Tout a été balayé par l’avalanche. Toutes les maisons sont détruites. » Ce n’est pas le scénario d’un prochain film spectacle américain à gros budget, mais la catastrophe que vivent au quotidien des vallées et villages népalais depuis le tremblement de terre du 25 avril.
Le tremblement de terre, c’est une chose à laquelle on ne pense pas quand on part en expédition. On réfléchit aux avalanches, aux chutes de séracs ou de pierres, aux crevasses des glaciers, à l’acclimatation à l’altitude. On essaie d’anticiper les difficultés, de se préparer au maximum d’aléas : le tremblement de terre ne fait pas partie de la liste. Inimaginable. Même quand on en a déjà vécu un, heureusement loin de l’épicentre, comme en 2005 au Kamet.
Le Langtang, c’est la dernière image que j’ai du Népal à l’occasion d’une tentative sur le sommet du Langtang Ri. Une vallée riante, des villages typiques, des enfants qui jouent au cerf-volant, des habitants dont la vie est difficile mais dont on se prend à envier la sérénité. Comment oublier leur visage ?
Le Népal, c’est un pays plein de sourires, d’optimisme, d’hommes et de femmes durs à la tâche qui vous accueillent avec chaleur, vous regardent avec bienveillance, vous saluent d’un signe de la main ou vous accompagnent sur les sentiers en chantant. Qu’ont-ils fait pour mériter tant de malheurs et de souffrances ?
Le monde a perdu un héritage culturel et des sites classés à l’Unesco ? Les Népalais, fervents pratiquants pour leur grande majorité, ont perdu des temples et bien des lieux de culte, de prière et de méditation.
Au fur et à mesure que les recherches avancent, que les nouvelles nous parviennent et que le bilan s’alourdit, le cœur se serre davantage.
Toutes les images ci-dessus ont été prises à Langtang et à Katmandou.
Pour plus de photos sur la vallée de Langtang: Album photos Langtang
L’article sur la tentative au Langtang Ri: Tentative au Langtang Ri
Après l’émotion des premiers jours et toute la tristesse, n’oublions pas que ce pays, ces familles, ces enfants auront besoin d’une aide durable, pendant des années, pour se reconstruire. Ils le méritent. Il leur faudra des maisons, des écoles etc….
Soyons persévérants et ne les oublions pas !
Je suis restée pétrifiée par les vidéos publiées hier, les premières images que l’on a du village, totalement rasé. Il ne reste qu’une plage de sable. Les arbres du versant opposé ont tous été couchés par le souffle de l’avalanche de neige et de terre. Les villageois devaient vaquer à leurs occupations et les enfants jouer entre eux et, une fraction de seconde plus tard, c’est le trou noir qui engloutit leurs vies et des siècles de présence humaine.
C’est assourdissant.
http://www.bbc.com/news/world-asia-32585356
http://www.francetvinfo.fr/monde/asie/seisme-au-nepal/video-seisme-au-nepal-il-ne-reste-plus-rien-du-village-de-langtang-devaste-par-une-avalanche_895285.html
Merci Marion pour ces belles images d’un pays anéanti. Quelle leçon d’humilité.
Il est toujours difficile de trouver une association qui soit à la fois sérieuse (les margoulins sont attirés par le malheur des autres) et efficace (l’expérience locale compte beaucoup). C’est pourquoi je me permets de mentionner une ONG de qualité :
Karuna-Shechen (http://karuna-shechen.org/)
Fondée par Matthieu Ricard en 2000, elle a ajouté à ses projets de développement, un soutien d’urgence pour le Népal. Le pays en a bien besoin (la vallée de LangTang, comme ailleurs) et le monastère de Shechen est certainement une base solidement implantée pour aider sur place.
Yves
Merci Marion de ces images.
Elles nous rappellent la Vie simple et chaleureuse des gens de ce pays.
Quelle belle leçon nous laissent-ils !
Maintenant,il faudrait pouvoir apporter de l’aide à ce qui restent pour la consolation et la reconstruction.
Avec toute mon amitié
Yves-Marie