D’accord, il faut se déplacer, de préférence avant la course pour digérer le décalage horaire. Mais ça en vaut la peine! Les skieurs étrangers sont très bien accueillis sur cet événement. Des traductrices sont présentes sur le site. Le site internet et les brochures d’information remises sur place contiennent les informations utiles en anglais. Un espace de fartage est mis à disposition à l’extérieur ainsi que des vestiaires au chaud dans la salle de sports ‘Sapporo Dome’. Le métro est très pratique pour se rendre sur place, les directions et sorties sont indiquées en caractères latins et en anglais.
Le cadre est très beau, entre une jolie scène de départ avec le Dôme de Sapporo en toile de fond et les montagnes enneigées à l’horizon, et la forêt que parcourt la piste.
La course est à dimension humaine: 574 inscrits et 507 arrivés classés sur la distance de 50km, dont 66 femmes et environ 50 étrangers (un français et une française). La Russie est sans doute le pays le mieux représenté après le Japon, proximité géographique oblige (au moins pour certains d’entre eux).
Au son des tambours et au coup de pistolet, la course est lancée.
Après deux kilomètres, on commence à y voir plus clair, même si la vague derrière moi va revenir progressivement me dépasser. La piste est bien enneigée dans l’ensemble mais le vent des derniers jours a semé pas mal de brindilles et de mousses sur le chemin… On peut régulièrement skier à deux de front, certains passages sont plus étroits. Le fort pourcentage de certaines montées est surprenant. Au 20ème kilomètre, on a déjà grimpé plus de 600 mètres de dénivelée. La seconde partie de la course est moins accidentée mais on finira quand même avec près de 1000 mètres de dénivelée au compteur de la montre GPS (contre 767 annoncés officiellement par l’organisation) !
Quelques rares skieurs sont en style classique et utilisent les rails sur le côté de la piste. Les ravitaillements sont fréquents (sept ou huit au total), tout comme les points d’assistance médicale. Le parcours est très bien marqué, aucun risque de se tromper ; les kilomètres sont indiqués sur le bord de la piste. Certains virages dans les descentes sont bien gelés du fait des nombreux passages. Il faut garder des forces jusqu’au bout car il y a une grande et très raide montée entre les 42ème et le 43ème kilomètres. Après, on peut (quasiment) se laisser glisser jusqu’à l’arrivée.
Le parc du dôme de Sapporo est un terrain de jeu exceptionnel pour le cœur d’une ville de 2 millions d’habitants, les possibilités de sortie à ski y sont innombrables !
Il arrive que la programmation de la course coïncide avec la tenue du Sapporo Snow festival, dont une des attractions est la réalisation de sculptures de glace dans les rues de la ville. Il vaut probablement mieux dans ce cas réserver l’hébergement à l’avance.
Le séjour à Sapporo peut être l‘occasion de visiter la partie est de l’île d’Hokkaido, riche en vie animalière très accessible. De quoi se dépayser et se remettre du décalage horaire avant la course. N’hésitez pas, allez-y !
Pensez à emporter vos skis: je comprends qu’il n’y a pas de possibilité de location en dehors de l’épreuve de randonnée nordique. La compagnie aérienne ANA accepte sans difficulté les skis sur les vols domestiques et ne les facture pas s’ils rentrent dans la franchise individuelle de 20kg de bagages en soute.