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Marion Jonchères

Les charmes africains du Rwenzori

Sur une place de Kampala, la capitale de l’Ouganda, dans la douce et chaude lumière du soir. Sous un arbre où jacasse un calao, je partage avec cinq jeunes enfants des photos d’animaux des parcs nationaux et réserves de leur pays: éléphants, hippopotames, buffles, lionnes… Ils les reconnaissent immédiatement et rient en découvrant la gueule ouverte et les dents d »un crocodile. Ces enfants sont une des richesses de l’Ouganda: leur nombre semble infini dans les cours d’écoles et les rues des villages que nous traversons. Ils saluent le passage de notre bus d’un signe de la main accompagné d’un sourire.Lire la suite »Les charmes africains du Rwenzori

Jolie piqûre de rappel au Tupungato

4 février, midi. J’approche du camp 2, situé à un peu plus de 5700 mètres d’altitude ; j’ai la face du Tupungato devant moi depuis un moment. Le sommet semble à portée de main. Le temps est magnifique et devrait le rester pour deux jours : comment pourrait-il nous échapper ? Nous avons été bloqués par le vent  une journée au camp 1, c’est bien suffisant à notre goût !
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Les pénitents restent de glace

Une forme de glace particulière reçoit le nom de pénitents. J’en ai rencontré en Himalaya (Shishapangma) ainsi qu’en Amérique du Sud (au Tupungato et à l’Ojos del Salados, au Chili). Au Sajama, le plus haut sommet de Bolivie, ils se forment progressivement et deviennent particulièrement difficiles à franchir au fur et  mesure que l’hiver austral avance.Lire la suite »Les pénitents restent de glace

San Valentin : la retraite de Patagonie

Au 19ème siècle, Antoine de Tounens, clerc de notaire à Périgueux, pointa sur une carte du monde une des dernières régions non gouvernées et s’autoproclama roi de Patagonie. Après avoir rédigé une constitution, défini les couleurs d’un drapeau national et lancé (en vain) une souscription nationale pour lever une armée, il se rendit sur place pour visiter ses nouveaux sujets et faire reconnaître sa légitimité. Après quelques semaines, il écrivit : « Le Chili est un pays sans mesure. Au nord, il ne pleut jamais. Au sud, il pleut sans cesse. A l’extrême nord, le soleil brûle la terre et l’eau. Au sud, le froid les gèle. Au nord, tout se dessèche. Au sud, tout pourrit. J’étais le roi de l’enfer. J’étais le roi de ces fous. » Et il ajouta, à propos de la Patagonie : « Chaque marin, à Magellan, est marqué par l’incrédulité et la stupéfaction qu’on éprouve à savoir que des êtres humains (les Indiens) parviennent à survivre dans cette désolation. Le soleil est un miracle qui ne se produit que trois à quatre matins par an. Des nuages chargés de grêle et de neige se ruent de tous les quartiers de l’horizon tandis que s’abattent dans l’eau des blocs énormes détachés des glaciers, produisant des vagues monstrueuses. »Lire la suite »San Valentin : la retraite de Patagonie

Du rêve en terres australes

Minuit et deux minutes, le 31 décembre 2010, ou plutôt le 1er janvier 2011. Après avoir rapidement avalé une coupe de champagne, je m’affale dans la cabine, victime du MAM : non, pas le Mal Aigu des Montagnes, mais le Mal Aigu des Mers (ou Mauvaise Acclimatation à la Mer ?). Notre semi-circumnavigation du continent antarctique, partie de Stanley aux Malouines, achève sa route (7182 miles nautiques, multipliez par 1,6 pour les kilomètres) et progresse plein nord vers Hobart en Tasmanie. Nous traversons les 60èmes glapissants, puis les 50èmes hurlants, puis les 40èmes rugissants : c’est dire… Le point le plus au sud atteint par notre brise-glace russe (opéré par une agence américaine) s’est établi à 78° ; mais les 70èmes étant couverts de glace, la mer y est presque totalement plate: un vrai bonheur. J’adore la glace…Lire la suite »Du rêve en terres australes